L’histoire de Saint-Emilion

Situé dans le Bordelais, sur la rive droite de la Dordogne, le village de Saint-Emilion domine de toute sa hauteur un terroir viticole historique. Saint-Emilion, édifié grâce à la roche calcaire omniprésente dans son sous-sol, s’est bâtie autour d'une identité médiévale forte, encore intacte aujourd'hui.

Son histoire viticole tire ses racines de la présence romaine, via les légions de Crassus, quelques années avant Jésus Christ, puis au 8ème siècle, avec l'arrivée d’un moine breton, nommé Emilion, qui vint s’installer à Ascumbas pour une retraite spirituelle. Emilion, reconnu pour ses grandes qualités de cœur, fut largement estimé par la population locale. Une communauté se créa ainsi dans le village, accompagné par l'installation d'autres congrégations religieuses. Ascumbas devint ainsi cette cité monastique à l’architecture exceptionnelle, connue aujourd'hui sous le nom Saint-Emilion.


Un patrimoine classé par l’UNESCO

Saint-Emilion conserva son patrimoine et sa richesse architecturale à travers les siècles. Mais ce n’est qu’en 1999 que la consécration et la reconnaissance de ce patrimoine aboutirent. Pour la première fois au monde, un paysage viticole, le territoire de Saint-Emilion, est classé au patrimoine mondial de l’humanité au titre des « paysages culturels » par l'UNESCO. Premier de son genre, l’UNESCO lui reconnaît ainsi « un exemple remarquable d’un paysage viticole historique qui a survécu intact ». Cette reconnaissance permet à Saint-Emilion de devenir un haut lieu touristique à échelle mondiale, attirant plus d'un million de visiteurs chaque année.


La Jurade

La Jurade, confrérie des Vins de Saint-Emilion, est un héritage unique de son histoire. La Jurade fut instaurée en 1199 par Jean Sans Terre, roi d’Angleterre (au préalable, voulue par Richard Coeur de Lion). A l’époque, la domination Anglaise s’étendait jusqu’en Aquitaine. Or la juridiction de Saint-Emilion avait ses propres règles, étroitement liées à la culture de la vigne, Jean Sans Terre décida alors de déléguer les pouvoirs économique, politique et judiciaire, ainsi que le contrôle de la qualité des vins, à un ensemble de notables afin de régenter la vie administrative de la cité. En contrepartie, l’Angleterre, à travers son roi, pût profiter du « privilège des Vins de Saint-Emilion ». Abolie à la Révolution Française, la Jurade fut reconstituée en 1948 par quelques viticulteurs, non pas en tant qu’administration du territoire, mais en tant qu’organe de promotion des vins de Saint-Emilion. Ces viticulteurs, appelés jurats, devinrent des ambassadeurs dans le monde entier, dans le but de promouvoir la qualité et l’authenticité des produits issus de son terroir. Aujourd’hui, elle est véritablement ancrée dans la vie de Saint-Emilion : organisateur de la Fête du Printemps, en juin, et du Ban des vendanges, en septembre, ses membres défilent vêtus de rouge et de blanc dans le village et intronisent les nouveaux ambassadeurs, garants de la notoriété des appellations de Saint-Emilion.




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